Freelancing, timeboxing et service minimum garanti

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Le défi du freelance à projets perso

Parmi les freelances, on trouve deux grandes raisons poussent les gens à choisir ce statut:

  • Faire le même job de développeur qu’un salarié mais en multipliant son revenu, ou
  • Avoir plus de temps pour pouvoir bosser sur des projets personnels

Bien sûr, il y a tout un tas de variations entre ces deux pôles et un même freelance pourra alterner les périodes de missions longues et courtes selon ses besoins ou envies.

Pour ma part, je fais clairement parti de la seconde catégorie, à savoir que je cherche à travers le freelancing à maximiser mon temps passé sur mes propres projets. Je suis même allé jusqu’à réduire de 40% mon revenu mensuel par rapport au salariat dans cet objectif.

Quand on est dans cette approche, il devient d’autant plus nécessaire de contraindre le temps passé sur des tâches annexes à la production freelance, comme l’administratif, le networking et la prospection, ou la veille par exemple.

Le grand défi du freelance à projets perso est de pouvoir se concentrer alternativement sur ses projets et sur ses missions sans que l’un déborde sur l’autre, avec en particulier le risque humain de se focaliser uniquement sur la vente de son temps car la rentabilité de celle-ci est directement mesurable là où l’aventure d’un side project a une issue bien plus incertaine.

Voici l’outillage que j’ai récemment mis en place afin de lutter ce phénomène:

Le Timeboxing à la rescousse

Le timeboxing est une technique de productivité bien connue, on pourra citer comme exemple Elon Musk qui cadre toutes ses activités de la journée en créneaux de 5 minutes.

On distinguera:

  • le timeboxing soft: où l’on s’assure qu’une quantité de temps a été alloué sur un sujet précis, mais cela peut déborder en quantité si nécéssaire et si possible.
  • le timeboxing hard: où quoi que l’on fasse, le créneau qui a été décidé en amont ne sera pas étendu, et la tâche en cours sera terminée / envoyée à la fin.

Cette technique pourrait tout à fait être une solution viable à notre problème de freelance qui jongle sur plusieurs sujets et souhaiterait en contraindre certains. C’est en tout cas ce que je vais tenter de mettre en place dans les semaines à venir.

Le service minimum garanti appliqué au freelance

Ce site n’est pas mon premier essai en matière de blogging. Généralement cela se termine en site vitrine car je n’ai pas sû maintenir un rythme régulier de publication. Face au perfectionnisme qui tend plutôt à ne jamais publier, le timeboxing hard semble être un bon outil pour s’assurer d’exécuter ce genre de tâche.

Au moment de faire la liste des services que je souhaite garantir pour mes clients et mon activité de freelance en général, j’ai donc intégré cette tâche de rédaction.

Voici la liste du service minimum garanti que je souhaite assurer:

  • répondre à tous mes emails en 24h max (hors dimanche)
  • traiter l’administratif, la comptabilité, etc. une fois la semaine
  • écrire un article par semaine sur ce site
  • consulter Linkedin tous les jours (hors dimanche)

Et voici les règles de timeboxing que je m’impose afin d’assurer un service minimum garanti:

  • Chaque jour, en début d’après-midi lorsque la digestion pointe son nez, timeboxing soft de 30 minutes:
    • Traitement des emails
    • Connexion LinkedIn
    • Veille informative
    • Appel networking si besoin (prospect, recruteur, confrère…)
  • Une fois par semaine, timeboxing de 4 heures:
    • 2 heures de hard timeboxing pour écrire un article sur ce site, puis
    • 2 heures de soft timeboxing pour gérer l’administratif et effectuer une veille technique sur les articles collectés durant la semaine

On arrive donc à 7h par semaine.

Je vais tenir un décompte du temps réellement passé, et je ferais bilan d’étape d’ici quelques temps. N’hésitez pas à me suivre sur LinkedIn si vous souhaitez voir les résultats.